Malgré son appartenance au label « Sushi Typhoon », Cold Fish est assez différent des autres films du label. Ici pas de comédie potache, de sulfateuse en guise de prothèse ou de zombies mutants. Sono Sion respecte néanmoins le cahier des charges en insérant des scènes de sexe, gore et de violence dont le réalisme est nuancé par de l'humour noir. Avec Love Exposure l'ayant précédé et Guilty of Romance qui vient après, Cold Fish est le 2e volet d'une trilogie sur les redéfinitions de l'amour et du cercle familial. Au niveau du casting on y retrouve Kagurazaka Megumi et son énorme poitrine qui rempilera derrière pour Guilty of Romance ainsi que Kurosawa Asuka (Memories of Matsuko, Snake of June).
Si dans Guilty of Romance, le personnage principal trouvait son émancipation à travers l'amour ou plutôt le sexe, ici c'est à travers la violence qu'un homme introverti et sans histoire va se retrouver totalement transformer. A partir du moment de sa rencontre avec le personnage de Murata, Shamoto va lentement glisser vers un tourbillon de violence en chaîne inextricable qui va non seulement le faire exploser lui mais également sa famille, déjà bien mal en point, avec. Moins subtil qu'un Guilty of Romance, avec des personnages féminins traitées de façon complètement misogyne, Cold Fish n'en oublie néanmoins pas de brosser à nouveau le portrait de la famille Japonaise actuelle, le tout mâtiné d'humour noir et d'une violence ultra gore mais réaliste.