Sinon, il avait des qualités, Claude ?
Personnellement, je me fous de Claude François comme de mon premier Tamagoshi (pour la petite histoire, il s'appelait Serge, paix à son âme) mais il faut bien reconnaître que sa vie méritait bien un film. Et si en plus c'est Florent-Emilio Siri qui réalise, alors jackpot.
S'attardant sur la vie entière de Claude François, de sa naissance à sa mort (outch), "Cloclo" (re-outch) entre dans la catégorie "academisme" du biopic, déroulant un récit linéaire revenant sur les grandes dates tout en tentant d'apporter un éclairage sur la personnalité limite bipolaire du chanteur.
Si Siri et son scénariste Julien Rapenneau montrent leur star avant tout comme un véritable artiste au talent indéniable de showman, au charisme flamboyant (ce qui devait assurément être le cas), ils s'attardent surtout sur ses zones d'ombre, de sa jalousie maladive à son caractère irascible en ant par son obsession du contrôle. C'est tout à leur honneur de ne pas chercher à tout prix à brosser le fan et la famille dans le sens du poil, encore aurait-il fallut aborder ça avec un minimum de subtilité.
Pachydermique comme c'est pas permis, le film de Siri en fait donc des caisses, nous montrant pendant plus de deux heures un sacré connard ant son temps à faire chier son monde et à se taper des pouffes à peine majeures. Pour l'ampathie, on reera, et je ne vous parle même pas des clins d'oeil ENOOOOOORMES disséminés un peu partout pendant tout le film concernant la mort du personnage, culminant lors d'une séquence totalement ratée nous montrant, avec la classe d'un hippopotame, l'accident fatidique.
Superbement mis en scène, "Cloclo" n'en reste pas un moins un ratage tout de même regardable, trop mécanique pour convaincre, à l'image de l'interprétation de Jérémie Renier, donnant certes de sa personne mais au jeu franchement agaçant. Quant à Benoît Magimel, son grimage à la WTF n'a d'égale que sa diction à la masse. Rendez-vous manqué.
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