Un supplice... Pour le spectateur.

Est ce parce que mes fantasmes personnels sont bien plus ionnants que ceux de Mr Grey ou que ma soirée d'avant fut consacrée au chef d'œuvre d'Alexei Grueman, Il est difficile d'être un dieu, que ce film n'a cessé de m'ennuyer? Je ne m'attendais évidement pas à du grand cinéma mais indéniablement à me divertir, et même, à rêver un peu...

Triste mélange de jeux sexuels puritains censurés pour préserver l'œil du spectateur et de romance flotteuse entre deux acteurs entre lesquels je n'ai trouvé aucune alchimie. Dommage pour un film censé faire état des ions sensuelles et sexuelles entre deux êtres... Il est peut être temps de rééditer nos vrais classiques érotiques ou d'en faire de nouveaux pour faire comprendre aux spécialistes du matraquage commercial qu'il ne suffit pas de belles gueules jouant les S&M pour arriver à faire un beau film, encore moins un bon film si cela était ne serait ce qu'une seule seconde le but des réalisateurs.

Si on s'amuse parfois de cette relation maître/esclave, le film sombre dans tellement de clichés faciles (beau millionnaire controlfreak, jeune étudiante naïve qui se laisse emporter dans les jeux du maître) et offre un enchaînement de scènes souvent inintéressantes, voire incompréhensibles et irrationnelles, de dialogues creux, d'acteurs perdus dans leurs propres jeux (comment leur en vouloir) qu'il est difficile d'y adhérer malgré toute l'envie du monde d'y trouver quelque chose de pertinent ou à la limite de divertissant (on se lasse rapidement de la beauté de Jamie Dornan). La bande son sauve peut être ce film visuellement esthétique mais sans saveur. Il y aurait pu y avoir de belles scènes et une intrigue plus prenante mais non... À croire que s'adresser au plus grand nombre dispense les réalisateurs de livrer du bon travail.

Mais je ne m'inquiète pas, ce moite carton au box office permettra de rembourser l'incroyable travail de communication dont il a fait l'objet et qui buzz aussi inutilement que mon réveil le dimanche matin.