Une génération périurbaine peu représentée par le cinéma français si ce n’est les agriculteurs ou leurs familles. Mais quand est-il de ces jeunes, qui ne sont plus enfants et pas totalement adultes à qui l’avenir n’a rien à offrir ?
Ils grandissent avec le rap et les substances mais comment peuvent-ils s’y identifier ?
Mirales, interprété par Raphaël Quenard est un personnage complexe qu’on a du mal à cerner car il ne rentre dans aucune case. On sent qu’il s’intéresse, est cultivé, mais en même temps ne fait rien pour s’émanciper et même si ces envies vont bien au delà de sa situation (l’amour, la situation …) il se voit contraint de vivre ce qu’il ne souhaite pas.
Il entretient un rapport complexe avec Dog, interprété par Anthony Bajon. Sont-ils de la même famille, qu’est ce qui le pousse à s’en occuper ? C’est l’amour et la haine et il est difficile de comprendre ce que Mirales cherche dans cette amitié, hormis se revaloriser.
Peut être que c’est la tout le sujet du film. Comment utilise t’on les autres pour accepter sa condition ? Il a fallu que Dog parte pour que Mirales commence à travailler dans ce « petit restaurant de village ».
Je pense que les personnages sont bien amenés, peu de places pour les second rôles, comme celui de la mère, mais l’environnent est crédible et dépeint sans doute une certaine réalité. La de l’ennui, la génération sans avenir, l’acceptation de sa condition.