Voyage au centre du jardin

Wayne Szalinski (Rick Moranis) se prend pour un inventeur, ce qui amuse beaucoup ses confrères savants, mais ne lui ouvre guère de portes, sa théorie de la réduction d’objets et d’êtres humains n’étant étayée sur aucune preuve tangible. Cette preuve, ce sont ses enfants qui vont la lui donner, bien involontairement, car ils se retrouvent pris malgré eux dans le rayon de son invention, qui les réduit à une taille de 6 mm, ainsi que les enfants des voisins, qu’ils ne peuvent er. Pour essayer de retrouver leur taille normale, les quatre adolescents vont devoir traverser tout le jardin des Szalinski. Et lorsqu’on fait 6 mm, c’est comme traverser la forêt amazonienne…


Les studios Disney ont toujours aimé les savants farfelus (Un Vendredi dingue, dingue, dingue). C’est dire qu’ils s’en donnent à cœur joie avec cette histoire de savant raté qui réduit sa famille malgré lui. L’occasion pour son réalisateur Joe Johnston de s’am comme un fou sur les deux tableaux, tant dans la description du savant resté à taille humaine qui cherche ses enfants que desdits enfants, réduits à la taille de petites fourmis. Ainsi, leur voyage au centre du jardin des Szalinski nous offre son lot de trouvailles et de fous rires autant que la vaine recherche du père.
Si, sur le modèle d’un Spielberg dont Joe Johnston se révèle un digne héritier, les personnages s’avèrent tous peu développés, l’action est, elle, bien présente, et prend forme dans des scènes mémorables, que ce soit par la qualité des animatroniques et des effets spéciaux (malgré un léger coup de vieux, certes) ou bien celle de la mise en scène (un formidable voyage à dos de guêpe).
Exploitant merveilleusement son concept, il manque toutefois au film de Johnston la petite étincelle qui aurait pu tirer son œuvre du bon film au chef-d’œuvre. Il faut dire qu’il aurait pu être plus judicieux de varier les terrains, en allant chercher du côté de la maison où il y aurait tant eu à faire plutôt que de rester confiné au jardin des Szalinski, même si celui-ci est parfaitement valorisé.
Reste qu’au rythme d’une fort sympathique bande-originale de James Horner, on ne s’ennuie pas un instant au cours de ce film d’aventures familial, qui fait rire et sourire toutes les générations en gardant cet inimitable ton bon enfant que les studios Disney n’ont jamais su vraiment perdre…

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le 30 sept. 2018

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Tonto

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