J'avais été vraiment séduit par "Une affaire privée" du même réalisateur, dont "Cette femme-là" (2003) est un lointain cousin, en plus d'être sa "suite" dans la trilogie policière de Guillaume Nicloux.
Même héros de comédie en contre-emploi (ici Balasko, là Lhermitte), même ambiance sombre et mystérieuse, même galerie de personnages douteux, même indices (ou fausses pistes) dispersés...
C'est une recette scénaristique que j'affectionne.
Seulement, là où le premier était un vrai polar en bonne et dûe forme, ici "Cette femme-là" lorgne du côté du fantastique et de l'épouvante. Pourquoi pas?
Mais, hasard ou coïncidence, ce deuxième volet est moins réussi à mon sens : trop de clichés, de scènes redondantes, et surtout un scénario qui s'effiloche et devient vraiment confus.
Dommage car Nicloux possède indéniablement un style, il fait émerger un univers assez personnel ; d'ailleurs l'idée de faire resurgir ses personnages d'un film à l'autre est plutôt pertinente (à la façon d'Harlan Coben ou Michael Connelly dans leurs romans).
Surtout que la séquence en question nous offre un pur clin d'œil, en forme de face à face entre ex du Splendid, d'autant que le sort d'un Thierry Lhermitte toujours fumant est d'une cocasserie formidable!