César,enrichi dans le commerce de la ferraille,vit avec Rosalie,une charmante franco-allemande.Mais voilà que David,l'amour de jeunesse de la dame,revient dans les parages après un long exil aux USA,et qu'il est bien décidé à la récupérer.Et elle ne semble pas franchement hostile à l'idée.Claude Sautet s'est imposé dans les années 70 avec ce genre de psychodrames,acquérant ainsi une cote très excessive.Il a coécrit ce film avec Jean-Loup Dabadie,célèbre scénariste et auteur de chansons.Le bon côté de l'oeuvre est son aspect documentaire d'époque,cette société seventies encore très machiste avec des gens qui picolent,qui fument,qui traînent dans les bistrots et qui roulent comme des dingues.En outre Sautet parvient à dynamiser sa narration,les scènes s'enchaînant de manière musclée et variant les lieux à travers cette dont les français ont disparu aujourd'hui mais où les lieux sont restés semblables,des rues de Paris à des HLM grenoblois,des bords de Loire à Beaugency aux plages de Sète en ant par une maison au bord de l'océan à Noirmoutier.Pour le reste ce n'est pas très intéressant,le système Sautet-Dabadie consistant à nous présenter les errements amoureux et les histoires de cul de bourgeois quadragénaires cons comme des balais débitant des dialogues trop littéraires.Les personnages sont de détestables connards,le pire du lot étant sans doute César,ce parvenu à grande gueule totalement psychopathe.Cette salope de Rosalie n'est pas mal non plus dans le style indécise et hypocrite,tandis que David,le beau ténébreux,est vite déé par le bordel qu'il a initié.Ces protagonistes ne savent vraiment pas ce qu'ils veulent et leurs aventures sont plutôt pitoyables.Rosalie quitte César pour David qui l'avait autrefois laissée tomber.Puis elle quitte David pour se remettre avec César.Puis César vient chercher David pour taper le ménage à trois car il se rend compte qu'il manque à Rosalie.David refuse puis change d'avis mais ça tourne mal car les deux hommes deviennent les meilleurs amis du monde et ent leur temps ensemble.Homosexualité refoulée?Quoi qu'il en soit Rosalie,vexée d'être ainsi négligée,se barre en les plantant là tous les deux.Mais à la fin vous savez quoi?Elle change encore d'avis,exactement,et revient vers ses deux prétendants.Ca aurait pu durer encore longtemps comme ça mais les gars ont estimé que ça suffisait et ont arrêté le massacre sur cette image de l'éternel retour de la femme.Les acteurs sont des pointures et font de leur mieux pour animer ce sinistre vaudeville mais c'est difficile car la barre est haute.Yves Montand est un peu clownesque en dingo tantôt violent tantôt manipulateur,et Romy Schneider est bien jolie mais peine à donner du relief à un personnage erratique.Sami Frey,plus en retrait,s'en tire à peu près en séducteur discret.Une belle galerie de seconds rôles de l'époque participe aux débats avec l'italien Umberto Orsini,Hervé Sand,la vedette du feuilleton télé "Chéri-Bibi",Carlo Nell,Henri-Jacques Huet,le frère opposé à César qui finit par se faire baffer par Montand,Marcel Gassouk en marin-pêcheur et Martin Lartigue qui avait été le Petit Gibus de "La guerre des boutons",de tous jeunes Bernard Le Coq et Isabelle Huppert,sans oublier Michel Piccoli,l'acteur fétiche de Sautet,qui fait la voix off.Note et critique de film de Claude Sautet publiées précédemment:"Mado"-6.moyenne:5.