Le Canadien Atom Egoyan est un habitué de Cannes, il était presque évident qu’on allait le retrouver dans la sélection de cette année avec Captives, son dernier film, un thriller qui parle d’enlèvement d’enfants.
Cela vous rappelle-t-il quelque chose ? Oui, bien évidemment, cela rappelle Prisoners de Denis Villeneuve, cet excellent film sorti en fin d’année dernière. Clairement, Captives souffre de la comparaison avec ce film-là, tant par la qualité de son interprétation que par la différence de mise en scène et de scénario entre les deux. Globalement, les deux films racontent la même histoire : un père veut retrouver sa fille et se retrouve à devoir agir lui-même plutôt que de laisser ça à la police. On ne connaît que trop bien ce genre de scénario et même avec toute la sympathie qu’on peut avoir pour Ryan Reynolds ou Scott Speedman, ils sont bien moins performants que Hugh Jackman et Jake Gyllenhaal. Ce qui pose réellement problème, ici, c’est aussi la bêtise absolue des rebondissements qui interviennent au fur et à mesure que le film avance : il ne faut rien dévoiler, mais c’est aussi illogique et débile qu’un thriller lambda qui erait sur TF1 un dimanche à 22h40. La construction du film pose un réel problème, avec ces satanés flashbacks très mal placés et le tout n’est réellement pas fin, en témoigne le personnage de Kevin Durand, très mal servi ici.
Ajoutez-y une musique réellement pénible et un rythme anémique, qui rend le film absolument interminable, Captives est un des plus mauvais films de la compétition. Dommage.