L’herbe est plus verte à Hollywood
Difficile de ne pas comparer Captain Phillips à Hijacking, son équivalent danois sorti quelques semaines plus tôt. Deux prises d’otage de cargo par des pirates somaliens, deux bons films, mais deux cinémas différents.
Et malgré toutes les qualités de Hijacking, force est de constater qu’il n’y a pas à dire : les américains savent faire le show !
Le rythme est très bon, beaucoup de scènes sont prenantes et on peut savourer son popcorn tranquillement (même si ça devient un peu long dans le canot de sauvetage). C’est le côté grand cinéma qui fait plaisir à voir, plus que l’éternelle volonté de Greengrass de faire un style réaliste, qui me dérangeait déjà dans tous ses autres films. Le fait d’avoir Hijacking en point de comparaison permet de bien se rendre compte de l’inutilité de filmer comme ça, en bougeant la caméra dans tous les sens comme si on était à bord. Ça fait mal à la tête et c’est pas plus réaliste pour autant. Pour faire réaliste, il faut mettre des salles de réunions pourries comme dans Hijacking. Là ça marche.
Mais finalement, même si Hijacking est sûrement un meilleur film, j’ai préféré regarder Captain Phillips. Parce que justement, la réalité à Hollywood est plus stylée qu’au Danemark : des gros marines musclés viennent te délivrer avec des portes avions et des hélicos. Donc oui, l’herbe est toujours plus verte à Hollywood…