Pour un jeune fan des Stones (moins de 50 ans), ce documentaire sera peut-être l'occasion de découvrir la vie brève et tourmentée de celui qui fut à l'origine de ce qui allait devenir le plus grand groupe de rock de la planète, disparu en 1969 à l'âge de 27 ans, un an avant Jimi et Janis. Les fans par contre n'apprendront pas grand-chose et ils pourront se sentir frustrés par ce montage d'archives de bric et de broc qui ressemble plus à un podcast illustré qu'à un film véritable. Le réalisateur, qui avait fait la connaissance de Brian Jones dans un train de banlieue, manquait visiblement de moyens et de relations, mais il a tout de même pu filmer une interview avec le bassiste historique des Stones, Billl Wyman. Celui-ci témoigne, preuves sonores à l'appui, des qualités de multi-instrumentiste de Brian Jones et de son sens de l'arrangement qui apporta beaucoup à la musique par ailleurs assez basique du groupe. Dommage que la seconde moitié du film ne soit plus qu'une longue et pénible description de la détérioration mentale d'un talent frustré, incapable d'écrire une chanson, victime d'une époque de folie où seuls les plus forts ont survécu.