Avec un résumé comme ça, ce court-métrage de Salomé Da Souza aurait pu partir en sucette à n'importe quel moment.
La réalisatrice choisit plutôt de traiter son sujet sérieusement mais avec beaucoup de tendresse. On est ni sur de l'humour ni sur du pathos, on a des cousins qui s'aiment, c'est pas normal et c'est très dérangeant, mais c'est là et il va falloir faire avec, ou plutôt pour nos protagonistes apprendre à faire sans.
Ainsi, au-delà de l’ambiguïté morale de cette relation au centre du film, Salomé Da Souza en profite pour montrer plein de choses. Les repas en famille, les soirées d'été, les amours de jeunesse, et des couleurs partout. C'est ce qui m'a charmé dès le début du film à vrai dire, c'est très coloré et la caméra est très proche des personnages, sans que ça ne paraisse forcé en raison des contraintes de budget évidentes d'un tel dispositif. Je serais tenté de dire que pour la musique c'était un peu facile, mais ça marche hyper bien à la fois avec ce qui est raconté mais aussi avec cette avalanche de couleurs qu'on se prend en pleine poire.
Ce mélange donne un court-métrage très joli avec un générique de fin qui va forcément vous faire sourire.