Allégresse sautillante.

Mon seul regret est de ne pas avoir pu le voir en version française.

Magnifique age à l'écran pour ce pinacle de la culture Nickelodéon. Avec un Bob en perte d'identité après que Mr Crabs lui a refusé de devenir manager de son deuxième restaurant. Et une quête pour sauver son patron, accusé à tort d'avoir volé la couronne du roi Neptune (plan machiavélique du plancton pour prendre le contrôle de la ville).

Avec un jeu au cours du film alternant, puis mixant prises de vue réelles et animation. Ainsi, les premiers plans nous montrent les réfugiés du Bounty assaillir un cinéma pour aller voir le film Bob l'éponge. Plus tard, nos héros rencontreront un scaphandrier et un David Hasselloff bien réels (ce dernier était déjà en voie de kitschisation avant Kung Fury. Si le résultat est atroce, on ne peut lui dénier de l'autodérision).

J'ai retrouvé dans ce long métrage le sentiment que je chéris tant lorsque je regarde un épisode de Bob l'éponge : ce sentiment que mon cerveau est en train de se transformer lentement en pâte à modeler, pétrie par des scénaristes qui sont soit des demeurés complets, soit des génies. Ils font de cette pâte une série de sculptures multicolores à la fois grandioses et ineptes avant de tout balancer dans une boîte et de danser dessus.

Et c'est cette énergie sautillante, même si elle s'économise un peu dans le segment médiant, qui réussit à déborder et inonder le film et mon cerveau en une apothéose d'allégresse.

Merci à jamais aux créateurs de Bob l'éponge. Vous êtes entrés dans la légende, les gars.