Sur un scénario un peu plus réaliste que de coutume, -si l'on e sur la rapidité avec laquelle l'héroïne emménage chez son amant-, Marlène compose une mère crédible, en fuite pour garder son enfant.
La machinerie sternberguienne est plus discrète dans cet opus et laisse l'actrice exister : Enfin une actrice, se dit-on, après avoir goûté aux autres fruits de la collaboration.
Celui-ci évoque certain mélodrame japonais de Ozu où une femme se sacrifie pour un homme qui ne lui en est pas reconnaissant, ''Femme de Tokyo'' 1933 - et le futur ''Hen in the wind''.
Sauf les ages obligés par les scènes de music hall – où l'on peut s'étonner que Marlène soit chanteuse sans savoir chanter – le métrage se laisse voir sans déplaisir, ni être agacé par une profusion de tenues et de décors clinquants.
Beaux plans de trains venant, ant, partant – en quoi l'évocation d'Ozu se manifeste peut-être là aussi, sans aucun rapport plastique toutefois.
Le plus beau plan de train de Sternberg est le départ frontal du convoi de ''Shangaï express" -même si le plus artificiel.