Blonde Vénus
7.2
Blonde Vénus

Film de Josef von Sternberg (1932)

Sous le mythe, l'actrice... et les trains.

Sur un scénario un peu plus réaliste que de coutume, -si l'on e sur la rapidité avec laquelle l'héroïne emménage chez son amant-, Marlène compose une mère crédible, en fuite pour garder son enfant.

La machinerie sternberguienne est plus discrète dans cet opus et laisse l'actrice exister : Enfin une actrice, se dit-on, après avoir goûté aux autres fruits de la collaboration.

Celui-ci évoque certain mélodrame japonais de Ozu où une femme se sacrifie pour un homme qui ne lui en est pas reconnaissant, ''Femme de Tokyo'' 1933 - et le futur ''Hen in the wind''.

Sauf les ages obligés par les scènes de music hall – où l'on peut s'étonner que Marlène soit chanteuse sans savoir chanter – le métrage se laisse voir sans déplaisir, ni être agacé par une profusion de tenues et de décors clinquants.

Beaux plans de trains venant, ant, partant – en quoi l'évocation d'Ozu se manifeste peut-être là aussi, sans aucun rapport plastique toutefois.

Le plus beau plan de train de Sternberg est le départ frontal du convoi de ''Shangaï express" -même si le plus artificiel.


5
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le 27 avr. 2025

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xyozyody

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