James, le frère d'Heather disparue dans les forêts de Black Hills 16 ans plus tôt, et un groupe d'amis décident de s'aventurer dans cette forêt pour lever le voile sur cette disparition. Les 4 jeunes étudiants rencontrent un couple de la région qui leur propose de les guider à travers les bois sombres. Mais tandis qu'ils s'enfoncent dans la nuit, le groupe est assailli par une présence inquiétante et les menaces se multiplient.
Je dois encore être naif, je me suis encore laissé prendre à aller voir un de ces films tournés caméra à l'épaule formatés comme il en fleurit tellement depuis une quinzaine d'années. "Blair witch" étant porté par un budget de 5 millions de dollars alors que le premier avait été réalisé avec des bouts de ficelle, je m'étais dit que ça changerait la donne. Mal m'en a pris. Le talent ne s'achète pas et le réalisateur et son équipe en sont visiblement dépourvus sur cette réalisation.
La critique contient des spoilers pour ceux qui pensent que la trame narrative pourrait contenir des surprises.
Nos 4 "rats des villes" (2 petits couples: un blanc et un noir) rencontre un petit couple de "rats des champs" (avec un drapeau confédéré cloué au mur de leur modeste demeure pour bien montrer qu'il n'y a que des "rednecks" à la campagne...) et les voilà tous partis sur la trace d'Heather et de ses camarades, tombés sur le sol d'une maison en ruine avec leur caméra...15 ans plus tôt.
Comme on peut s'en douter, l'environnement devient rapidement menaçant: bruits et hurlements assourdissants, fétiches pendus auprès du camp des "aventuriers". Ca se gâte vraiment quand une des filles s'ouvre le pied en traversant une rivière. A partir de là, tout s'enchaine, "nos expéditeurs du dimanche" tombent "comme des mouches" les uns après les autres.
Du point de vue du scénario, rien de neuf par rapport au premier opus. Pour effrayer les spectateurs, le réalisateur Adam Wingard, pourtant réalisateur du très bon "you're next", multiplie les grosses ficelles et plonge les spectateurs dans le noir, abuse de la caméra subjective, multiplie les "jump scares" et monte le son en permanence. J'oubliais d'évoquer la technologie avec l'utilisation d'un drone au service de notre sympathique équipe (AH AH AH!!! on est pas dans Koh Lanta avec Denis Brogniard). Si ces stratagèmes n'effraieront pas un spectateur amateur du genre, le mage "dagrey" prédit cependant que les salles où le film est distribué verront fleurir les "hurlements" des adolescent(es) et les épanchements urinaires sur les sièges dans les jours qui vont suivre (jurisprudences Sinister et Annabelle).
Du point de vue du casting, c'est difficile de juger du talent d'acteurs qui se baladent en forêt comme s'ils tournaient un documentaire pour leur classe de terminale et qui se retrouvent, sans transition, hurlant de trouille, pleins de contusion, dégoulinant de sang et de morve (mais moins quand même que dans "la vie d'Adèle", je vous rassure!).
En tout cas, la "shaky" cam risque de vous donner un gros mal de mer....
Quand je pense qu'un troisième volet est en préparation et que "31" de Rob Zombie ne sortira pas en salle....pfff!
Ma note: 2/10