.... pas sur le genre, c'est de la science-fiction sans problème. Mais parce que ce film a une ambiance transversale entre plusieurs genres et donc le sujet en profondeur va au delà de la trame du film. On pourrait dire qu'on peut l'interpréter sur plusieurs strates.
La musique de Vangélis, à l'instar du Grand Bleu de E.Besson, n'est pas un apport d'enrobage ou de décoration ou de petits ponts suivant les scènes. La musique dans ce film, comme pour le grand bleu, est une composante à part entière du scénario, participant complètement à l'ambiance et au ressenti du film.
Ford est excellent certes, mais on oublie trop souvent combien Hutcher Hauer est encore meilleur. Le côté sombre, la nuit permanente sont à mon avis un peu trop présents, c'est assez pénible et c'est la réelle entrave pour que je le revois. le mix d'engins futuristes mêlés à une vie quotidienne très terre à terre comme n'importe quel habitant contemporain, participe à cette impression que ce futur policier n'est pas si loin.
La scène finale entre hutcher hauer et harisson ford, sous la pluie, avec les derniers mots après avoir sauvé Ford, est pourtant ma scène préférée. Elle met en scène l'immense connerie humaine face à l'incohérence de ses actions. Et surtout des états. La poursuite de la vie, la volonté de survie, confronté à une fonction, à un ordre, provoque incroyablement une empathie pour le "violent" répliquant. Très intéressant pour ce volet, la suite récente, si elle reprend les codes graphiques, n'est cependant pas à la hauteur de la transversalité que recèle ce premier Blade runner. Un film vraiment à part, même dans le monde de la science-fiction, qui en fait tout le sel.