Il y a beaucoup de positif à dire sur Black Panther. Tout en haut de l'affiche, son casting. Ce casting de ouf malade, tant pour les noms alignés que le jeu proposé. Le MCU a rarement eu une brochette d'acteurs aussi impliquée dans leurs rôles respectifs.
Les thématiques abordées sont également riches et profondes. Mélange heureux de Roi Arthur et batailles d'idées entre Martin Luther King et Malcom X, sans perdre de vue un terreau super-héroïque traditionnel mais sincère, on est loin de la - à mon humble avis bonne - soupe habituelle de Marvel.
Pourquoi ce frileux 6 alors ? Principalement et quasi exclusivement pour son rythme en fait. Certes, niveau forme, on peut reprocher un abus de fond bleu limitant l'immersion, mais les costumes compensent ; les bastons numériques s'oublient aussi à peine vues mais les corps à corps sortent un peu du lot... Bon an, mal an, tout cela s'équilibre.
Non, vraiment, c'est le rythme qui pêche. Empêtré dans ses thématiques riches et un univers complet à présenter (sans oublier le carcan étouffant du respect du MCU primant sur une vision d'auteur), la narration s'enkyste dans un ton monocorde dommageable. Ne sachant pas se défaire d'un scénario respectant à la lettre les trois actes consacrés par Hollywood, Ryan Coogler brasse ses idées sans les écumer au profit d'une tension absente tout du long. Ça file sans accroc, on attend tranquillement une fin dépourvue de réels enjeux.
Fondant beaucoup d'espoirs dans une suite, Black Panther étant un personnage singulier pour le MCU capable d'aller défricher de nouveaux terrains scénaristiques, j'espère que ses prochaines aventures gagneront en allant et dynamisme.