Nouveau souverain du Wakanda, pays d’Afrique contraint de vivre caché pour garder secrète son avance technologique sans précédent, T’Challa (Chadwick Boseman) cherche à arrêter le criminel Ulysses Klaue qui leur a volé du vibranium, métal précieux dont le Wakanda a le monopole, pour en faire des armes. Mais un nouvel ennemi arrive, qui cherche à acquérir bien plus qu’un métal rare : le trône du pays…
A l’heure où la « diversité » est devenue le nouveau dogme de notre société occidentale, les studios Disney cherchent à prouver qu’ils ne sont pas en marge du mouvement et savent prendre les devants pour s’adapter aux tendances du moment. Avec Black Panther, c’est bien ce qu’ils font, mais ils le font plutôt bien.
En effet, le dépaysement est garanti total avec la découverte de ce pays mythique d’Afrique qu’est le Wakanda, et Ryan Coogler parvient sans aucun problème à nous immerger dans la culture de ce dernier, l’étoffant avec forces détails, ce qui ne l’en rend que plus crédible. Le problème, c’est qu’à force de nous plonger totalement dans les us et coutumes de ce pays, le scénario devient secondaire, et que la première moitié du film s’avère assez laborieuse, à force de vouloir illustrer la vie au Wakanda, ce qui relègue le scénario au second plan. Ainsi, les scènes d’action sont finalement très réduites, au profit de scènes à tonalité dramatique parfois plaisantes et parfois simplement longues. Il n’empêche que les quelques scènes d’action fonctionnent bien, et à ce niveau-là, la dernière demi-heure du film est un quasi-sans-fautes, parvenant à trouver le parfait équilibre entre le trop et le pas assez, nous offrant une bataille au souffle épique qui refuse la surenchère.
Malgré quelques pointes d’humour souvent malvenues, un scénario d’une prévisibilité complète, et la déception de voir
Andy Serkis quitter prématurément le MCU alors qu’il avait réussi à créer un personnage captivant,
Black Panther s’avère donc un film de super-héros tout ce qu’il y a plus classique – malgré son sympathique exotisme – mais également très efficace, et face auquel on e un bon moment. Pour un film de super-héros, c’est en général tout ce qui compte.