Après le méga-carton Mortal Kombat en 1995 (18M$ de budget pour des recettes déant les 122M$) , Treshold Entertainment propose évidemment à Christophe Lambert de rempiler pour la (sinistre) séquelle nommée Annihilation.
Celui-ci décline et préfère se réserver pour ce Beowulf...
Pourtant, ce film a quelques points communs avec MK (outre les producteurs et ledit Lambert)..
-Beowulf a les cheveux "argent",
-une (inable) musique techno-rock "illustre" chaque scène "d'action",
-le bourreau avec le masque d'un crâne rappelle l'univers du film,
-le perso titre virevolte (gratuitement) dans les airs...
S'inspirant (très) lointainement du poème homonyme, le scénario (enfin, si on veut...) du duo Mark Leahy/ David Chappe nous plonge dans un...une époque médiévalo-n'importe quoi (on y voit une housse mortuaire en plastique avec une fermeture éclair, une lunette à visée électronique, un système de micro amplifié par haut-parleur, des barquettes alimentaires en alu, un perso qui parle en urban english...) où le fameux Beowulf vient affronter son ennemi Grendel (pourtant né dans ce château ridicule).
A la réalisation, on y trouve Graham Baker qui a pourtant su -en son temps- donner des films intéressants:
-le pas mal Omen: The Final Conflict, avec Sam Neil,
-le méconnu et sous estimé Impulse avec Meg Tilly,
-et l'étrange Alien Nation, avec James Caan...
Mais là, l'ami Baker pose négligemment sa caméra n'importe où et abuse de gros plans statiques, le tout vilainement éclairé par Christopher Faloona (Banshee, Falling Skies, The Last Ship)...
En plus des décors cheap à outrance, l'on y voit:
- des armes insensées (l'épée de Hrothgar ressemble à un immense couteau à pain, un rasoir à main géant fait figure de tranchoir pour les exécutions...),
-des décors pitoyables (le ridicule château est nanti d'une tour au sommet de laquelle se dresse une "main" qui s'ouvre et se ferme convulsivement sans aucune raison indiquée, les murs en carton tremblent au moindre impact...),
-des CGI à peine digne de la Playstation,
-des acteurs interloqués de se retrouver là-dedans (Rhona Mitra semble embarrassée de participer à ce film et c'est d'ailleurs ce qu'elle dira plus tard, Lambert patine dans la semoule, Götz Otto cabotine à outrance...).
C'est mou, mais mou !!! Et ce, malgré la musique "rythmique" censée donner du punch aux scènes "mouvementées".
Les acteurs déambulent dans des couloirs vides ou déblatèrent (sans conviction) des dialogues insipides, quelques combats apparaissent sporadiquement (les chorégraphies sont de toutes...mollesses) et...et ben en fait, il ne se e rien...
Je vous ai dit que c'était mou?
Sinon, il y a le fameux Grendel (un monstre flouté par des CGI foireux, histoire de masquer un mec en costume minable) qui ressemble à un antagoniste de Guyver (ou Power Rangers, qu'importe) et les trampolines qui tapissent les quatre coins du décor, permettant ainsi à Lambert (enfin, un stuntman surtout) de faire des saltos arrière (ou avant, c'est selon le montage voulu) totalement gratuits et inutiles.
Ehbl mriosh gths aeeehwat blips mach c'est mou, j'lai d'jà dit...
Je pense que nous avons à faire là à l'un des pus mauvais film de tous les temps.
Rien n'est à sauver dans ce naufrage artistique, à part le pauvre Lambert qui s'est fait rouler dans la farine par Treshold Entertainment (le budget prévu était de 25 M$, il se réduira en fait à 3.5M $, d'où un tournage en Roumanie, qualifiée de "Hell Hole" par Rhona Mitra).
Ce Beowulf est une CATASTROPHE NUCLEAIRE et ferait er Mortal Kombat pour un chef d’œuvre sur tous les plans, c'est dire !
PS: Cette critique s'auto-détruira dans un mois...