Encore une grosse déception dans l'univers de Batman, par la machine à produire du film en masse sans se poser de question, la Warner bros.
S'affranchissant de toutes les caractéristiques du thème, BGBG ne retient que deux choses: "Batman c'est Bruce Wayne" et "le héros porte un costume". Le reste est promptement jeté à la poubelle.
On nous invente donc, car on ne sait visiblement plus inventer un scénario digne de ce nom, une histoire extrêmement fade et grotesque. Batman semble ne faire plus vendre malgré le nombre incroyable d'ennemis qu'il a, les caractéristiques extraordinaires qu'il possède (avant tout son intelligence et sa grande humanité).
Or donc, il est déterminé que cela se e...à la fin du 19ème siècle...Mhh...Quoi?!! Pourquoi pas Capt'ain America au Moyen-âge? Bon ok, ettons...
Sans aucune ingéniosité ni réel rebondissement, le récit est plus ou moins l'histoire criminelle de Jack l'éventreur. A ceci près, évidemment, qu'on ne voit pas vraiment de sang ou les horreurs qui en ont résulté. 'va pas faire pleurer les gosses tout de même!
Tout est retiré pour qu'il n'y ait réellement aucun suspense, aucun évènement donnant l'envie au spectateur de voir la suite. C'est affreusement lisse, conventionnel à en faire pleurer.
Batman c'est...un gars avec un grappin et une cape en cachemire qui s'essaye à la boxe avec les criminels du quartier. A peine caché par son masque (comme d'hab me dira-t-on) avec des trous béants au niveau des yeux mais absolument personne ne connaît son identité...il aurait juste un sparadrap pour cacher son regard qu'il ne se ferait pas prendre...
L'idée du "steampunk" aurait pu être excellente si on avait justement pas un héros si plat, que ce soit dans la réflexion ou les gadgets. Mais sans scénario, il est difficile d'aller beaucoup plus loin.
Je vous e le chapitre de la qualité des dialogues qui endorment plus qu'ils ne suscitent l'intérêt, plus présents pour ne pas que le public fasse une sieste de 1h20 (un peu chère tout de même). Rien de remarquable j'en ai bien peur.
Le seul véritable "retournement de situation" se trouve être l'identité-même de l'assassin mais on en reste vite là parce que l'explication potentiellement intéressante à été remplacée par une justification classique de psychopathe qui n'intéresse forcément personne (les femmes c'est le mal, ce sont des prostituées et le péché originel, blabla vu revu et rerevu).
J'oubliais: les doublages. Soporifiques, je crois que c'est le mot juste. Des doubleurs récitant mollement le texte avec une voix de dépressif sur le point de sauter. Le stade ultime pour faire crever d'ennui les pov' gens qui regardent.
Je ne me rappelle plus de la fin, ce qui ne m'empêchera pas de dormir cette nuit. Tout comme j'aurai oublié ce film d'ici une heure.