Bruno Podalydès réunit ici le ban et l'arrière-ban d'acteurs connus du public que l'on revoit avec un certain plaisir. Une mention spéciale pour Florence Muller que je ne connaissais pas, et qui pour cette raison amène une certaine fraicheur.
Évocation des rêves liés à l'enfance dans les séquences du square comme ces adultes qui pilotent des bateaux télécommandés, (référence à Truffaut dans Domicile conjugal ) ? auxquels font contrepoint la gravité des enfants qui se chuchotent des secrets à l'oreille.
Confrontation des rêves à avec le le matérialisme dans le magasin Brico-Dream, dans le style BD caractéristique de l'auteur. Le magasin de bricolage, nouveau lieu de rencontre pour les solitaires , propice à des sketches subtils dans la veine de Jacques Tati. Le square vu d'avion à la fin ne serait-il pas un clin d’œil au carrousel de voitures vu à la fin de Play Time?
Burlesque, peu bavard, poétique, Bancs publics est dans la lignée des films français d'autrefois. Dommage que les bancs publics disparaissent peu à peu, dans un soucis de "rationalisme" sécuritaire.