Europacorp sans ses travers

Démarrant tout de suite après le premier film, où le personnage joué par Alban Lenoir était dans un sale état, celui-ci va vouloir se venger de ceux qui ont tué son frère ainsi que son mentor, accompagné d'une flic jouée par Stefi Celma, et les voitures vont voler.

Balle perdue était une très bonne surprise, française de surcroit, où on voyait qu'on avait un réalisateur qui rendait hommage à sa façon aux cascades automobiles de sa jeunesse. Le carton fut tel que Netflix a non seulement commandé une suite, mais aussi un troisième volet, faisant de ce fait une trilogie. Là, c'est clairement de l'action à 100 %, où la psychologie des personnages n'a que de peu d'importance vu qu'on les connait déjà, et il faut dire que c'est encore une fois spectaculaire.

On sent que le budget a été plus important, ça se déroule toujours autour de l'Hérault, avec toute une partie qui se déroule pas loin d'Agde, et les cascades sont encore une fois incroyables. On se croirait dans Mission : Impossible 2 où les voitures explosaient en plein vol en faisant des tonneaux, et c'est toujours lisible, y compris dans les moments les plus fous, comme la voiture du personnage de Alban Lenoir. Donc, il ne faut pas y chercher Antonioni à 14 heures, car c'est du bourrin à 100 % ; j'ai pensé plus d'une fois à une production Europacorp, mais sans vulgarité à tout bout de champ, ni Audi, ni filles qui viennent de l'Est en tenue légère.

Guillaume Pierret est peut-être une des révélations récentes du cinéma français à filmer de l'action sans en avoir honte, à assumer ce qu'il fait, et Balle perdue 2 est ça : un très bon ride de 99 minutes, et qui nous laisse curieux concernant son final, au vu des questions qui restent en suspens.