Même un navet a du goût !
Autant ne pas y aller par quatre chemins et le dire d'emblée : cette daube cinématographique abyssale ne mérite pas le noble nom de "film". Il m'a été donné de voir des navets intersidéraux, mais celui-ci vient vraiment, vraiment, d'une autre galaxie. A l'extrême limite, on aurait pu trouver cet opus des aventures d'Astérix simplement risible et méprisable s'il n'avait pas coûté 78 millions d'euros... De quoi rendre l'affaire Kerviel presque dérisoire !
Mais pourquoi tant de médiocrité affichée à l'écran ? Entre un Delon pédant et agaçant, un Poelvoorde qui en rajoute des tonnes, un Clovis Cornillac à qui la moustache d'Astérix ne sied guère, un Depardieu fantomatique, des Seimoun et Dubosc toujours aussi déplorables, il n'y a vraiment rien pour sauver ne serait-ce que quelques meubles du naufrage absolu. Les références cinématographiques sont à la fois grotesques et surfaites : que vient donc faire ici le sabre laser de Star Wars ? Comme si insulter Goscinny n'était pas suffisant, Frédéric Forestier parvient à salir George Lucas !
Dans la mesure où qualifier cette abomination de navet est encore bien trop reluisant, n'hésitons pas une seule seconde à opter pour l'expression "bouillie de gastéropodes indigeste" - correspondant à cet égard parfaitement au pathétique défilé de "stars" de la scène finale, ultime preuve, s'il en est, que le public a bel et bien été pris pour le dindon de la farce ! Celui-ci pourra sans peine se contenter de visionner la bande-annonce, condensé des "meilleurs" - il n'y aura jamais assez de guillemets - moments de cette détestable mascarade.