Comme quoi, le réchauffement climatique, c'est de la couille !

Bof bof. C'est un peu plat.


C'est pas désagréable à suivre, grâce au contexte de survie dans la neige mais le tout manque de vie, d'entrain. Peut-être parce que notre héros est un survivant aguerri qui a sans doute déjà vécu le plus difficile : apprivoiser son nouvel habitat. Du coup, tout paraît trop facile. Et quand l'auteur parvient à trouver le moyen d’égratigner ce sur-homme, c'est par l'utilisation de mali ex machinae (un acharnement divin), du coup ça n'a pas tellement d'intérêt. Le plus dommage c'est que le personnage soit si dépourvu de caractérisation : il est vide du début à la fin, ne semble animé par rien, à part la vie, de manière un peu trop convenue.


D'ailleurs, que c'est pompant lorsque le réalisateur souligne le soulagement du héros qui savoure un poisson chaud ou autre chose du genre : en effet, un musique renforce un sentiment pourtant facile à deviner. En plus ça casse le rythme du film, car ça marque une sorte de pause facile, comme si on ait maintenant au stage suivant (dans un jeu vidéo). L'acteur est bon mais n'a pas grand chose à offrir en fait (à cause d'une écriture pauvre). Le maquillage est bon : l'acteur a la gueule bien cassée grâce à cela, et lorsqu'il découvre ses doigts gelés, ça fait un choc. Le décor enneigé est correctement filmé ; j'attendais quelque chose d'un peu plus poussé esthétiquement, mais en l'état c'est suffisant pour au moins se faire une idée de la détresse du personnage.. Les effets numériques sont rares, heureusement car ils ne sont pas terribles.


Je trouve que le personnage est con. La raison du voyage est un peu stupide, même si on sent que ce n'était pas la première fois qu'il pensait à partir. Mais disons que sa bonté, on ne la comprend pas, c'est juste l'auteur qui veut nous faire er un message sur l'altruisme, mais sans démontrer quoi que ce soit, en l'imposant tout simplement. D'ailleurs la punition 'divine' lorsqu'il décide de l'abandonner est assez grotesque. On vit bel et bien dans une époque de bien-pensance. C'est triste.


Bref, pas génial. Mais ça se regarde.

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le 10 mai 2019

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Fatpooper

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