La première chose que l'on puisse dire à propos de cette comédie satirique hyper-féroce, qui a pour le coup plus le goût de la mort aux rats que celui du vitriol, c'est qu'il porte "superbement" son titre...
Ettore Scola, qui est à un milliard de kilomètres de la tendresse de "Nous nous sommes tant aimés" réalisé deux ans plus tôt, ne se permet pas la moindre parcelle de sentimentalisme ou d'optimiste dans le portrait des membres d'une famille que l'on voudrait avoir pour rien au monde. Ils sont tous affreux, sales et méchants ; il n'y en a pas un qui rattrape les autres, on les méprise tous (sauf à un moment pour le personnage de Manfredi, et on se demande bien pourquoi !!!).
Bien sûr c'est aussi la vision d'une Société véritablement gangrenée par la pourriture, responsable en partie de cette situation et ne faisant que l'amplifier par sa sacro-sainte Société de consommation.
La BO ironiquement joyeuse est excellente ; les comédiens, dominés par un magistral Nino Manfredi en vieille carne de patriarche tyrannique et gerbant, sont tous brillants.
Un film absolument répugnant, si on m'avait dit un jour que j'aurais utilisé ce mot pour faire un compliment..., et un point de non-retour qu'on ne pourrait certainement pas refaire aujourd'hui (politiquement correct oblige !!!).