À toute allure
5.3
À toute allure

Film de Lucas Bernard (2024)

Surréalisme et comiques de situation hésitants

Ni bouffonnerie potache, ni exercice cérébral. Certes, l’absurdité du postulat de départ et ses développements improbables laissent entrevoir un potentiel de folie que l’œuvre n’exploite qu’à moitié. On aurait volontiers accepté davantage de délire, mais le film semble manquer de souffle pour entretenir cette tension nécessaire à l’enchantement comique.

Le véritable écueil réside dans une écriture qui peine à doter son surréalisme d’une cohérence interne. Les situations rocambolesques s’enchaînent sans lien organique, reposant sur des "coups de force" scénaristiques que les acteurs doivent laborieusement ancrer dans une certaine vraisemblance. Pourtant, les interprètes, Pio Marmaï en tête, déploient leur charme, mais l’absence d’alchimie entre les personnages laisse un sentiment de vide.

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le 21 nov. 2024

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cadreum

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