Princesses en goguette

C'est un petit film charmant, assez drôle et qui arrive à être touchant.

La princesse Elizabeth et la princesse Margaret de Grande Bretagne ont la permission de sortir le soir de la fin de la seconde guerre mondiale.
Ce sont 2 jeunes filles adultes mais bien sûr très couvées.
D'abord chaperonnées, la soirée ne va pas se dérouler comme prévu.

Basé sur un événement véridique, ce film extrapole sur ce qu'auraient pu faire les princesses ce soir là.
En effet, il est avéré qu'elles ont eu le droit de sortir afin de profiter de la liesse générale et que, pour la première et dernière fois de leur vie, personne, à part elles-mêmes, ne savent où elles étaient et ce qu'elles ont fait.

De là, sans en faire trop, l'aventure de nos 2 petits poissons hors de leur eau peut commencer avec rebondissements, humour british, un peu de romance mais rien de bien grave ou dangereux.

Le casting est compétent et assez ressemblant.
La réalisation sans éclat mais ce n'est pas le but de ce genre de film.
La reconstitution de l'époque est bien faite.

Ce qui ressort de ce film, en dehors de tout intérêt pour ce qui leur arrive qui n'est pas vraiment trépident et inventé de toute pièce, c'est la solitude de ces 2 jeunes filles.
Quand on y pense, ni l'une ni l'autre n'a connu ou ne connaitra de réelle liberté à part cette nuit. Alors les amourettes, le bus, les clubs et les allées un peu sombres deviennent l'aventure d'une vie.
C'est l'intérêt du film qui construit bien ses 2 personages féminins : naïves mais avec du caractère.
On est content de les voir s'échapper et vivre un peu et on est aussi soulagé de les voir rentrer saines et sauves. Mais avec un petit pincement au coeur quand on connait la vie qu'elles auront.
Une vie de privilèges et de luxe certes mais pas folichonne et peut-être pas totalement heureuse . Pour Margaret c'est certainement le cas et Elizabeth montera sur le trône à 25 ans.

Une parenthèse un peu enchantée pour elles et qui fait er un bon moment.
Un peu comme Vacances Romaines, sans la patte de William Wyler bien sûr.