Difficile d’imaginer qu’en 2025, une comédie comme À l’ancienne puisse encore voir le jour. Et pourtant, Hervé Mimran livre un film qui semble tout droit sorti d’une autre époque… et pas la meilleure.
Dès les premières scènes, on comprend que l’humour sera lourd et déé. Entre les imitations d’accents douteuses et les personnages réduits à des stéréotypes grossiers (les Bretons s’appellent Katell et Erwan, bien sûr), le film s’engouffre dans une facilité navrante. L’écriture, d’une paresse affligeante, recycle un scénario usé jusqu’à la corde, sans jamais essayer d’y apporter une touche d’originalité. Il ne suffit pas d’aligner les clichés pour faire rire : encore faut-il les détourner ou les subvertir, ce que le film échoue totalement à faire.
Le naufrage est d’autant plus flagrant que les acteurs eux-mêmes semblent y croire à peine. Pas d’énergie, pas d’incarnation, juste des figures fatiguées qui débitent leurs répliques sans conviction. Là où certaines comédies parviennent à compenser un scénario faible par un casting engagé, ici, personne ne sauve les meubles.
À trop vouloir faire du "comme avant", À l’ancienne ressemble surtout à une relique poussiéreuse, totalement déée et jamais drôle. Un raté sur toute la ligne.