Nous sommes en 1700 à Versailles. Ce court-métrage d’animation montre d’abord le château et les jardins, puis la galerie des glaces. L’ensemble est très lumineux et rend bien le faste de la (basse)-cour du Roi-Soleil.
Les personnages montrés sont des animaux, essentiellement des poules, coqs et dindons. C’est difficile de parler d’originalité phénoménale, puisque le film s’attache à nous montrer le fonctionnement de la cour, avec les poules qui caquettent et cherchent à faire bonne figure en toute circonstance, ce qui ne les empêche pas de se jeter sur un ver de terre à l’occasion. Les coqs paradent jusqu’au moment où le roi paraît. Alors, tous sont prêts à ramper pour se faire bien voir et obtenir ses faveurs. Dans le même temps, un personnage est là pour noter tous les faits et gestes de Sa Majesté. Il noircit feuille sur feuille pour immortaliser la petite histoire dans la grande. De l’ensemble, il se dégage une grande puissance malgré tout à la merci d’un coup de vent…
Sans le moindre dialogue, le film montre le principe de fonctionnement de la cour, tout en faisant sentir la majesté du lieu, ses us et coutumes, ses distractions (bavardages futiles, attitudes calculées, jeux tels que croquet ou raquettes, danses au son de la musique de Jean-Baptiste Lully). Les personnages sont bien croqués. L’animation est de qualité et le minutage court (7 minutes) convient bien à ce film qui s’attache avant tout à faire sentir une ambiance, un état d’esprit.