(1971. FR : Quand les colts fument, on l'appelle Cimetière. ITA : Gli fumavano le Colt... lo chiamavano Camposanto. ENG : They call him Cemetery.
Vu en VOST, édition DVD Artus)
Après des études ées sur la côte Est, les frères McIntire reviennent dans l'Ouest pour redre le ranch de leur paternel. Toutefois, ils découvrent un monde violent où chacun porte une arme. Peu conscients du danger et pleins d'idéalisme, les frères s'empêtrent dans des guêpiers dont les sort à chaque fois, un certain Cimetière (Gianni Garko https://senscritique.voiranime.info/liste/Mes_acteurs_fetiches_Vol_10_William_Berger/2874231) arrive en ville pour régler les comptes…
Lorsque Cimetière… sort en 1971, le western italien a entamé sa mue vers la parodie-comédie. Le premier Trinita est sorti quelques mois auparavant, et son réalisateur Enzo Barboni, qu'on surnomme « le fossoyeur du western italien », est d'ailleurs au scénario de ce film réalisé par Giuliano Carnimeo. Ce dernier s'éclatera d'ailleurs dans cette période avec de nombreux westerns parodiques (plusieurs Sartana et Spirito Santo avec Garko, ainsi que Alleluia avec George Hilton). Nous sommes donc ici très loin des pellicules fatalistes et violentes des Corbucci ou Leone...mais pas encore tout à fait dans le registre baffes et gags à tout-va !
Un équilibre bien difficile à tenir certes, mais la réalisation de Carnimeo tient la route et sa mise en scène est réussie notamment lors des scènes de duel. On peut regretter que ce métrage n'ait pas été tourné dans le désert de Tabernas, mais dans la beaucoup moins photographique campagne italienne...Toutefois, il est évident que le film aurait été tout autre sans son superbe duo Garko-Berger qui en plus de le sauver le rend à bien des égards très sympathique. Aux côtés des deux chasseurs de prime, on retrouve un casting qui ravira les amoureux du Bis italien. Nello Pazzafini (https://senscritique.voiranime.info/liste/Mes_acteurs_fetiches_Vol_7_Nello_Pazzafini/2872669) inoubliable en tueur arborant sur son sombrero les mèches de cheveux de ses victimes, Franco Ressel (El Mercenario, Sabata...), Giovanni Di Benedetto (L'accusé, et de nombreux gialli et polars), Aldo Barberito (Brigade Spéciale), Ivano Staccioli, Bill Vanders ou encore Gildo Di Marco (4 mouches de velours gris...) mémorable en fossoyeur...
Enfin, comment ne pas évoquer la sublime partition de Bruno Nicolai (https://senscritique.voiranime.info/liste/Parce_qu_il_n_y_a_pas_que_Ennio_Vol_5_Bruno_Nicolai/2908187). L'ancien collaborateur de Morricone signe ici une B.O. emblématique du genre tantôt triste et mélancolique, tantôt enlevée et pétaradante. Clairement, l'apport de Nicolai et du duo de vedettes permettent à ce film de ne pas totalement sombrer dans le registre burlesque et lui donnent même un charme certain !
Un petit florilège des superbes thèmes de Bruno Nicolai pour ce film : https://www.youtube.com/watch?v=tIcQ7E0b4bw
https://www.youtube.com/watch?v=BgMjqJ54ZgQ
https://www.youtube.com/watch?v=8FVJcJbKLvE