Airport' 90.

Carton oblige, le monumental Die Hard de John McTiernan se voit offrir une suite dès 1990, soit à peine deux ans après la sortie du premier volet. McT étant déjà occupé sur The Hunt for Red October, c'est finalement le finlandais Renny Harlin qui est choisit comme capitaine du navire, les chiffres plus que satisfaisant du très con A Nightmare on Elm Street 4 ayant forcément pesé sur la balance.


Si le film originel avait marqué les esprits par son efficacité redoutable et surtout, par son approche rafraîchissante du genre, Die Harder (titre original très... équivoque, non ?) se la joue sécurité avant tout, se contentant bêtement de reprendre les éléments qui ont fait le succès du premier film. Prenant appui sur le bouquin de Walter Wager, le film de Harlin nous sert ainsi les mêmes ingrédients, les mêmes personnages (jusque dans les seconds rôles), ne prenant jamais le moindre petit risque.


Souffrant d'un sérieux problème de rythme, le script peine à convaincre, à susciter un véritable intérêt, reprenant grosso merdo la situation initiale en plus gros, notre héros affrontant cette fois des bad guys extrêmement caricaturaux et dont les motivations resteront désespérément floues. Heureusement que le casting rattrape le coup (Vondie Curtis-Hall; Robert Patrick; John Leguizamo...), mention particulière à un William Sadler sacrément affuté.


L'absence de John McTiernan se fait également sentir, le réalisateur de Prison n'ayant clairement pas la maîtrise de l'espace de son prédécesseur. Si sa mise en scène reste correcte (avec même un ou deux plans cools), elle demeure impersonnelle tout du long, même si l'on pourra apprécier (ou pas) une violence graphique plus prononcée, typique du bonhomme.


En pilotage automatique, Bruce Willis fait le boulot, pas forcément plus motivé que ça mais toujours aussi charismatique et surtout crédible dans l'action. On pourra cependant émettre de grosses réserves en ce qui concerne les vétérans du premier volet (Bonnie Bedellia; William Atherton, Reginald VelJonhson), dont la présence relève franchement de la blague.


Dénué de la moindre surprise ou prise de risque, se contentant de surfer sur le succès du premier opus, Die Harder est un pur produit mercantile, mais qui reste heureusement agréable à suivre, proposant son lot de séquences spectaculaires à défaut d'être réellement marquantes. C'est con, c'est sacrément flemmard, mais le boulot est fait et pas trop mal torché.

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le 2 août 2016

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Gand-Alf

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