Perso j'aime être le psy d'Apatow.
Judd Apatow continue sa psychanalyse cinématographique et cette fois il en a gros sur la patate et la consultation va donc être longue, 2h17 précisément.
Mais comment ne pas comprendre un homme qui se pose des questions fondamentales telles que :
1/ Le temps faisant son œuvre, peut-on, quand on est fou de "Debaser" des Pixies et de Graham Parker, continuer à faire l'amour sans Viagra à une femme qui aime se déhancher sur "Take on me" de A-Ha et sur Lady Gaga ?
2/ Est-ce able dans un couple de se sentir plus Art Garfunkel que Paul Simon ?
3/ Peut-on, sous prétexte qu'on a assisté à l'épisiotomie de sa femme, demander à celle-ci de nous examiner l'anus afin de vérifier la présence ou non d’hémorroïdes ?
Comme toujours avec Apatow, les questions existentielles sont innombrables mais restent sans réponse et il s'en sort par une pirouette moralisatrice finalement assez désespérante et hypocrite.
Contrairement à ce que pourrait laisser croire le titre, l'esprit de ce "40 ans : mode d'emploi" est plus proche d'un "Funny people" que d'un mix entre "40 ans, toujours puceau" et "En cloque, mode d'emploi". Sous ses dehors de comédie loufoque jalonnée de situations purement apatesques se cache en fait une chronique familiale tendre et grinçante.