Zed
6.2
Zed

Manga de Katsuhiro Ôtomo (1997)

De l'OAV au one shot

Je ne vais pas refaire l'analyse de l'oeuvre (vous retrouverez cette dernière, ici : https://senscritique.voiranime.info/film/roujin_z/critique/286967563), tant "Rojin Z", OAV duquel est tiré ce one shot, est identique à cette oeuvre dérivée. D'habitude c'est le manga papier qui engendre films, séries ou OAV. Mais cette fois l'exercice est inversé. Comme dit, le matériau originel est littéralement respecté à la lettre. Si on a apprécié "Rojin Z" (c'est mon cas), on ne peut qu'apprécier la lecture de "Zed". Le plaisir en plus de pouvoir parcourir une histoire sur "papier", laissant ainsi l'imagination faire son oeuvre. Bon, ici c'est compliqué, puisqu'on a eu l'animé avant. À contrario, on pourrait trouver que c'est un peu dommage, que le manga soit une copie conforme à l'OAV. On aurait davantage apprécié un traitement plus approfondi, surtout que le final de "Rojin Z" n'était pas une franche réussite. Le manga aurait pu apporter des éclaircissements et terminer l'aventure sans ce rush.

Katsuhiro Otomo est toujours au commande du script. Le dessin, lui, est confié à un certain Tai Okada que j'avoue ne pas connaître (il a travaillé sur trois ou quatre obscurs mangas). Le trait de son dessin est épuré, mais paradoxalement est riche de détails, cela rend vraiment très bien. En comparaison, on peut prendre certaines planches du maître Shirow, qui, bien que j'adore son travail et son style, force est de constater que parfois c'est purement illisible. Ici c'est absolument pas le cas. C'est même l'antithèse.

Pour le reste, vraiment rien à rajouter. C'est l'OAV décliné en manga. Malgré une réception assez timorée de ce manga, à titre personnelle je n'ai aucune critique négative particulière à lui faire, si ce n'est que l'OAV était là avant et que ce manga n'ajoute rien de plus. Si peut-être, certaines séquences sont trop vite expédiées dans le manga.

PS: Par contre le marché de l'occasion est toujours délirant avec ces éditions FR (rares) vendues à des prix prohibitifs. Méfiez-vous donc, certaines offres montent allègrement à 70/80€. Tout comme "Domu" ou les recueils d'Otomo.

7
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le 4 juil. 2023

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