Quand j'étais petit, Tintin au Congo était mon album préféré, juste après l'île Noire. Il y avait des animaux, morts parfois, et ils étaient rigolos tous ces petits africains avec leurs cravates et leurs chapeaux dans leurs huttes en bouse. Ils savaient rien faire correctement, à part glander, et leurs tournures de phrase étaient originales, même Milou s'en sortait mieux.
Aujourd'hui, il paraît que c'est raciste - encore que, l'autre jour, j'écoutais l'interview d'un footballeur à la téloche, ça m'a pas semblé très différent, mais soit, ons - et bien est-ce vraiment une raison pour conspuer l'album de la sorte? Je pense que non.
Tintin au Congo, c'est comme la photographie d'une époque, c'est instructif, en plus d'être un bon divertissement. Surtout, c'est un symbole. Tant que je verrai Tintin au Congo chez mon libraire, je serai satisfait, car c'est la preuve que la liberté de lire et de penser reste d'actualité.
Les bien-pensants m'ennuient. Ce sont des extrémistes eux aussi, mais ils ne s'en rendent pas compte, persuadés d'oeuvrer pour le "bien". Un jour à cause de ces raclures de fonds de slips on aura plus que des films, des BDs et des livres avec un blanc, un noir, un arabe, un chinois, un nomade, dont un couple gay ou lesbien. Ils auront tous le même QI, seront aussi forts les uns que les autres et mangeront 100% bio. Le cauchemar absolu.
En attendant, je me relis un bon Tintin car on y trouve de tout, même la solution du problème des prières de rue:
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Et hop ! A cette époque, on savait s'am.