Marvel Icons est une série que j’apprécie énormément. J’ai dévoré les deux premiers tomes de Daredevil par Miller et Elektra en un rien de temps. Mais celui qui me faisait le plus envie, c’est bien celui-ci, avec le run de J. Michael Straczynski (JMS) sur Spider-Man, au début des années 2000. L’arrivée de l’auteur sur le titre va marquer un tournant important pour notre Tisseur.
Jamais Peter Parker n’a été confronté à un ennemi aussi redoutable que Morlun. Et jamais il n’a rencontré quelqu’un qui en savait autant qu’Ezekiel sur la véritable nature de ses pouvoirs.
Découvrez l’un des récits les plus renversants de la vie de Spider-Man, écrit par J. Michael Straczynski et illustré par John Romita Jr.
La collection Marvel Icons présente les plus belles sagas des héros Marvel. Chacune de ces histoires, réalise par de célèbres auteurs, constitue l’une des pierres angulaires de l’univers Marvel.
(Contient : les épisodes d’Amazing Spider-Man (vol 2) #30 à 45)
Trois arcs, et une histoire marquante pour ce premier pavé, de ce long run de JMS. Nous retrouvons un Peter Parker comme on l’aime, victime du destin mais qui ne se laisse pas abattre. Toujours plein d’entrain malgré les coups durs. Même si le dernier en date, le départ de sa femme, Mary-Jane, est assez compliqué, l’amour étant toujours là.
C’est à ce moment là qu’un certain Ezekiel arrive dans sa vie ! Ce personnage énigmatique connaît sa double identité et semble posséder les mêmes pouvoirs que notre héros. D’abord méfiant, Peter finit par comprendre qu’Ezekiel semble être du bon côté. Ce dernier va lui annoncer que ses pouvoirs sont totémiques et n’ont rien à voir avec la malchance ou la science. Il a été choisi, lui, Peter, par l’Araignée pour en devenir un avatar !
Sacrée surprise de la part de JMS, grande première pour Spider-Man ! Le scénariste apporte un aspect mystique, fantastique aux pouvoirs de notre héros. La science n’aurait rien à voir là-dedans, Peter ne serait que le dernier, en date, d’une longue lignée d’avatars de l’Araignée au cours de plusieurs centaines d’années. Si nous sommes surpris, (et personnellement, totalement fan), Peter l’est tout autant et c’est même du scepticisme pour ce personnage cartésien. Et pourtant, les exemples, les arguments et la logique sont là.
J’aime beaucoup cette approche des pouvoirs de Spider-Man, l’idée de JMS ouvre la porte à beaucoup de possibilités, à de nouvelles choses, et l’entrée de Spider-Man dans cet univers emprunt de mysticisme est très intéressant, donne encore plus de profondeur au personnage.
Et cela ne tarde pas avec l’arrivée, annoncée par Ezekiel, d’un nouvel ennemi implacable : Morlun ! Ce dernier se nourrit littéralement des avatars comme Peter, et une fois que sa proie à été touchée, sentie, impossible de lui échapper, identité secrète ou pas. Tel un rouleau compresseur, il vous écrase sans hésitation, et vous avez beau cous appeler Spider-Man et taper dessus, il ne sourcille même pas.
Si l’action et les rebondissements sont au rendez-vous dans la vie de Spider-Man, c’est également le cas dans la vie de Peter Parker. Le jeune homme va voir son secret découvert par un proche, remettant tout en question, et l’ombre de Mary-Jane ne va cesser de planer au-dessus de lui, obnubilant ses pensées, au point de lui faire courir de grands dangers par manque de concentration. Les deux âmes-sœurs se cherchant, ayant besoin l’un de l’autre, mais il y a toujours un obstacle pour les empêcher de discuter ou pour énerver de nouveau la belle rousse incendiaire ! Un voyage dans le monde astral, un combat entre Octopus et imitateur jaloux sur un plateau de tournage. Comme un vilain signe du destin.
Notons également, l’épisode spécial 11 Septembre, véritable épisode émotion qui nous montre l’impuissance de nos héros imaginaires face aux crimes bien réels de notre vie.
Si ces seize épisodes sont tous écrit par J. Michael Straczynski, ils sont également tous dessinés par John Romita Jr. Presque quatre cent pages où l’artiste nous régale ! Un Spidey charismatique, un Ezekiel mystérieux et rassurant, un Morlun inquiétant, une May touchante, une Mary-Jane diaboliquement sexy. Les personnages sont tellement justes. Et même les plus insignifiants comme les élèves de Peter (Même s’ils font un peut trop jeunes). C’est beau, c’est vivant, les émotions ent, un bonheur à savourer.
Bref, que dire de plus si ce n’est que ce premier tome de Spider-Man par J. Michael Straczynski est une petite merveille à lire, un petit bijou qu’il faut posséder. Je connaissais certains épisodes, j’en ai découvert d’autres et j’en veux encore davantage !