Difficile d’échapper à cet ouvrage que l’on voit partout sur les réseaux sociaux. Glénat a mis le paquet niveau promotion, multipliant trailers et visuels bien léchés. Intriguée par la couverture, je me suis laissée tenter et j’ai commandé ce livre il y a quelques jours. Voici mon retour de lecture : ce qui m’a tout d’abord marquée, c’est la beauté des illustrations. Les pages dessinées à l’encre de chine et au fusain sont époustouflantes… La délicatesse du trait et les magnifiques jeux de lumière apportent une atmosphère unique à ce roman graphique. Au niveau du scénario, l’histoire aborde le thème de la prostitution chez les étudiantes. Je suis contente que l’on mette en avant cette problématique qui est encore beaucoup trop ignorée par les pouvoirs publics... Sibylline, le personnage principal, est très attachant, néanmoins le récit proposé est parfois assez prévisible et manque de tension. Les clients sont un peu trop gentils… J’aurais aimé un plus de violence pour renforcer l’aspect prévention. Aussi, j’ai trouvé la postface bienvenue. L’auteure rappelle que « le sexe tarifé » (une expression bien pudique...) « peut entraîner de graves conséquences » et mentionne les numéros et adresses pour aider les étudiantes précaires et/ou victimes de violences. Pour conclure, malgré quelques petits défauts, ce roman graphique est un excellent cru ! Chapeau l’artiste, hâte de lire les prochains !