Ce genre d'intrigue bavard où il n'y a que très peu d'action n'est pas mon genre favoris. De plus, le récit est si dense que Charlier n'a pas le temps de s'attarder sur un quelconque élément.
Néanmoins, cela reste une bonne histoire. Le concept d'ignorance est magistralement orchestré, l'ironie dramatique est en effet le cheval de bataille de cet album où personne n'est sûr de rien. Cela donne lieu à une certaine tension, des retournements de situation dont nos personnages n'ont aucune idée.
Graphiquement, on dirait que Hubinon est conscient qu'il s'agit là d'un de ses derniers albums, alors il fait ça bien. De superbes dessins à chaque page, le tout agrémenté par une belle mise en couleurs, chose assez rare dans un Buck Danny qui est très peu recherché sur ce plan. Le découpage n'est malheureusement pas très inventif, ça manque de diversité dans les plans, sans doute à cause d'une narration trop encombrante, trop dense.
Bref, un très bon album, un peu mou, certes, mais très bon tout de même.