Mises en abyme
La qualification de "roman graphique" n'a jamais été aussi adaptée. En effet, la narration associe, comme dans un roman, de nombreux thèmes et plusieurs histoires qui se superposent, dans une...
Par
le 30 août 2018
43 j'aime
C'est sympathique. Sans plus.
L'intrigue pose problème : l'auteure part dans trop de directions différentes, certaines parties sont sous-exploitées et puis on s'y perd aussi un peu dans tout ça. Tant dans le mélange de ces intrigues (heureusement il n'y a pas beaucoup de personnages sinon on ne saurait plus qui est qui, c'est déjà parfois limite avec les perso secondaires) mais aussi dans la manière de raconter page par page (une mise en page improvisée, forcément ça explique pourquoi on ne sait pas toujours quoi lire en premier). La surabondance de texte ennuie parfois, surtout que ce n'est pas forcément toujours frais, c'est parfois redondant. Je n'ai pas trop compris d'où venait le fil conducteur 'Victor', introduit tardivement avec beaucoup de tension alors qu'on s'en fout en fait... Si bien que l'effet cliffhangersque ne m'a absolument pas touché. Les poses dans le récit avec les couvertures de magazines sont chouettes, mais il se e tellement de choses dans le récit que ça fait trop ; ça aurait mieux fonctionné avec une ou deux sous-intrigues en moins.
Le graphisme est plaisant. Pas du tout fan de l'aspect journal intime car ça n'en est tout simplement pas un ; la forme me paraît donc un peu gratuite car pas exploitée au niveau du fond. Le coup de bic est plutôt agréable, les portraits et couvertures sont souvent magnifiques. Les autres dessins, concernant la narration et l'action, sont nettement moins efficaces, on sent un peu plus les limites de l'auteure. L'avantage de ce style plus lâché, c'est d'aérer un peu le récit, n'empêche que même pour un dessin moins léché, je trouve que ça manque de rigueur; que certaines attitudes sont moches. Ceci étant dit, on sent aussi que la fameuse Anka est dessinée d'après plusieurs portraits différents ; s'il n'y avait pas la couleur bleue qui la caractérise ainsi que son grain de beauté, on ne la reconnaîtrait pas forcément). Le jeu de lumière est superbe, on a droit à des nuances de couleurs très efficaces et au rendu très agréable. Ce qui est curieux aussi, c'est qu'on sent après la moitié de l'album que l'auteure ne parvient plus trop à se démarquer de la mise en page plus traditionnelle, c'est-à-dire avec des cases, et j'avoue que je ne comprends pas pourquoi (autrement dit, il y a de plus en plus de cases typiques de la BD au fil de la lecture).
Bref, l'intrigue est faible (on trouve plein de choses un peu pèles-mêles) mais le graphisme est plaisant (sauf pour le concept de journal intime qui n'est que trop faiblement exploité - on retiendra essentiellement les perforations servant le dessin de temps en temps mais c'est vite redondant).
Créée
le 2 avr. 2019
Critique lue 637 fois
6 j'aime
4 commentaires
La qualification de "roman graphique" n'a jamais été aussi adaptée. En effet, la narration associe, comme dans un roman, de nombreux thèmes et plusieurs histoires qui se superposent, dans une...
Par
le 30 août 2018
43 j'aime
Je ne sais pas si, comme moi, vous éprouvez les plus grandes difficultés à vous faire une idée de l'atmosphère d'une BD en la feuilletant. Le graphisme propre à chacune d'entre elles est si lié à son...
Par
le 6 janv. 2019
42 j'aime
20
Chicago, 1968. La jeune Karen Reyes, 10 ans, s’imagine en loup-garou. D’ailleurs, autour d’elle, elle ne voit quasiment que des monstres. Sa meilleure amie est un vampire, et son frère bien-aimé est...
Par
le 9 sept. 2019
27 j'aime
10
Quand je me lance dans un film de plus de 2h20 sans compter le générique de fin, je crains de subir le syndrome de Stockholm cinématographique. En effet, lorsqu'un réalisateur retient en otage son...
Par
le 3 janv. 2016
123 j'aime
35
Quand j'étais gosse, je me souviens que je tombais souvent sur l'émission. Enfin au moins une fois par semaine. Sauf que j'étais p'tit et je m'imaginais une série de docu chiants et misérabilistes...
Par
le 22 févr. 2014
123 j'aime
45
La première fois que j'ai vu ce film, j'avais 17ans et je n'avais pas accroché. C'était trop lent et surtout j'étais déçu que le mowhak de Travis n'apparaisse que 10 mn avant la fin. J'avoue...
Par
le 16 janv. 2011
116 j'aime
55