Quelle aigreur que d'avoir à tourner les pages d'un album et de constater à quel point l'auteur n'a rien à dire de neuf ; à quel point il radote...
En termes de manque d'effort et de créativité, cette marée noire c'est une petite honte.
Les éléments nécessaires à l'intrigue sont rassemblés dès le départ sur cette plage sans véritable raison.
Ainsi aura-t-on Canardo, Garenni et un groupe terroriste qui vont se rencontrer sur une plage. Et bon an mal an, de page en page, on va essayer d'entretenir un suspense totalement éventé.
"Oh mon dieu ! Carmen ! C'est toi qui est derrière tout ça ?"
Bah oui mon gars, bien sûr que c'est elle. Elle est carrément mise en couverture de l'album !
Quand tu as cette information là en tête et que tu tournes les premières pages, comment veux-tu avoir une quelconque surprise sur ce qui va se er ?
On connait Carmen. On sait comment elle fonctionne...
Mais on connait aussi Sokal, donc on sait également la note cynique qu'il glissera là-dedans. AUCUNE surprise. Aucune finesse.
En plus de cela il faut que Sokal pousse la fainéantise jusqu'à faire des copier-coller odieux, parfois d'une case à l'autre, et sur toute une longueur de page.
Tu sens bien le gars qui te dis : "Bon c'est pas tout ça, mais plus vite c'est fini..."
Non mais oh...
Comment tu veux que je prenne du plaisir face à une œuvre qui me soupire son ennui en permanence au visage ?
Se contenter de quelques jolis dessins et d'une histoire aux ficelles rodées ne suffit pas.
Au bout d'un moment il faut aussi avoir quelque-chose à dire ou à transmettre. Du moins autre chose de la lassitude.
Si ça gonfle tant que ça Sokal de faire des "Canardo" eh bien qu'il arrête.
Moi en tout cas je crois que c'est ce que je vais faire.
Après cette "Marée noire" bien putride, il me semble que l'attitude la plus saine à adopter pour éviter de rejeter en bloc cette saga, ça va être de limiter les frais...