Ayant lu le récit d’Hoffmann il y a trop longtemps pour en garder d’autres souvenirs que celui de l’avoir lu, j’ai testé le « rattrapage BD », façon collégien roublard. Première conclusion : la bande dessinée ne m’a rien rappelé. Deuxième conclusion : je me serais probablement moins ennuyé en lisant le récit original. Peut-être Tommy Redolfi a-t-il voulu suivre fidèlement la structure de départ, toujours est-il que le tout manque de dynamisme, et parfois de lisibilité — défauts amplifiés par l’utilisation d’une « voix off » trop présente à mon goût.
Cela dit, tout n’est pas à jeter dans ce "Violon de Crémone"-là. Le dessin a beau ne pas être ma tasse de thé, il implique une part de risque toujours bienvenue dans un travail d’adaptation : un style au trait tranchant, avec un jeu d’ombres et de lumières, et qui fait ressembler les personnages à des pantins — c’est, pour le coup, assez proche de ce qu’on peut trouver chez Hoffmann.