Critique de Le Génie saligaud - Aubépine, tome 1 par Nelly-H
Une héroïne attachante, un génie retors et des dessins agréables et adaptés aux plus jeunes. On se laisse prendre à cette histoire. Coup de coeur !
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le 4 sept. 2019
Depuis maintenant plusieurs générations, des oiseaux géants migrent toujours à la même période, détruisant tout sur leur age, c’est la grande migration. La maman d’Aubépine, une célèbre ornithologue, est chargée de résoudre ce problème. Ce qui vaut à toute la famille de déménager dans un trou perdu en montagne, au grand dam de la petite fille. Déjà, son grand frère ne reste pas avec eux. Ensuite, il n’y a que des vieux, pas de jeux, rien à faire. Même la connexion internet rame… quelle poisse !
Un beau jour, en se baladant, Aubépine tombe sur un objet spécial d’où émerge un génie. La fillette a désormais trois vœux qu’il est prêt à lui exaucer…
Aubépine est une BD jeunesse pleine de fraicheur. On suit cette petite fille qui s’ennuie, seule, loin de son quotidien habituel, dans ce trou paumé où il n’y a rien à faire. Et pire que tout : où il n’y a personne avec qui ne rien faire. Aussi, lorsqu’elle rencontre un génie qui lui offre trois vœux elle voit l’occasion de changer sa situation actuelle ! Sans même prendre garde qu’un génie qui a pour nom « Génie Saligaud » ne doit pas être très digne de confiance…
Aubépine est une héroïne très attachante. Elle a mauvais caractère (un peu), est intrépide (beaucoup), impulsive (énormément) et impertinente (quand il le faut). J’ai tout de suite accroché à cette fillette qui a du répondant et de la curiosité à revendre. Son évolution au fil de la BD est vraiment bien menée : elle accepte ses erreurs, les surmonte et en tire des leçons pour ne plus les reproduire. Son chien, Pelade, est aussi attachant qu’elle et ce duo nous tient en haleine tout au long de leur (folle) aventure.
La BD évite avec brio l’écueil du cliché. Une vraie réussite de la part des auteurs qui évitent à chaque fois de tomber dans la facilité !
Il est ici question d’aventure, d’amitié, d’écologie, mais pas que. Subtilement, les auteurs placent aussi au centre de leur réflexion le fait d’accepter la conséquence de nos actes, de se méfier de ce que l’on désire et surtout, de se méfier de la manière dont on le désir. Des thèmes intéressants, et pour le coup, très bien traités ; sans tomber dans la leçon de morale.
Pour finir, je soulignerai aussi le superbe graphisme de Karensac : coloré et tout en rondeur il n’est pas sans rappeler Mortelle Adèle. Le dessin très expressif nous rend les personnages d’autant plus sympathiques. Les couleurs vives soulignent l’ambiance de la BD et grâce à une mise en page ingénieuse, permettent de donner un rythme enlevé au récit.
Une BD jeunesse coup de cœur, pleine d’humour, d’aventure, de rebondissements et de réflexions.
À lire dès 7 ans.
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Créée
le 4 juil. 2018
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