Après avoir terminé la lecture de Jojolion, je n'arrive pas à croire que c'est l'arc le plus long écrit par Araki. Que s'est t-il é pendant 27 tomes ?
Une fois l'antagoniste final défait, je me sens comme Josuke au début du manga : amnésique. De vagues flashs de scènes diffuses me reviennent : des après midi ées au magasin de fruit, des tomes entiers à déambuler dans les couloirs de l'hôpital, un combat final dans un garage, un stand qui se noie dans une cuvette.
Quelques fulgurances toutefois : Tamaki Damo, Milagro Man, le directeur par exemple (je n'en trouve pas d'autre).
A plusieurs moments, la tension monte - par exemple lorsqu'on découvre le é de Kira et Josefumi et la confrontation sur un yatch avec le crew des hommes rochers - mais elle retombe inexorablement et l'histoire sans envergure poursuit péniblement sa route.
Le scénario manque d'ambition : un fruit aux pouvoirs étonnant (spoilers : qui n'ont aucun sens) est convoité par un groupe d'hommes rochers (idée intéressante mais qui n'est pas développée) pour faire de l'argent.
Plus je repense au scénario et moins ce dernier ne fait sens.
Les idées des stands sont pas terrible et la résolution des combats n'a presque jamais de sens.
Le combat final traine en longueur et se résout avec un n-ième ass-pull, que l'on pardonne d'habitude à Araki tant l'envergure des confrontations et le charisme des antagonistes est important, mais pas cette fois. Le méchant apparait trop tardivement, n'a pas d'épaisseur, ses motivations sont ridicules (vendre le fruit à Bill Gates, misère de misère...).
La lecture n'est pas désagréable : les dessins sont plaisants, les personnages sont sympathiques et l'ambiance saugrenue de Jojo est là, mais l'ensemble manque d'envergure, de cohérence, et d'originalité : fatigue de l'auteur ?