Un manga western? Dans un contexte de style Gangs of New York? Pourquoi pas. Oh, et en plus ça fait que 5 tomes! Ça change un peu de ces séries à rallonge qui s'éternisent durant une soixantaine de volumes et qui finissent fatalement par partir en couille.
J'ai commencé la lecture de Green Blood plutôt confiant. Après avoir lu les cinq tomes, le bilan est plutôt mitigé.
Bon, dès qu'on ouvre le premier volume, un constat: le dessin claque. Vraiment. Très détaillé, il est porteur d'une ambiance sombre et poisseuse qui sert parfaitement l'univers violent de Five Points. Les effets de pluie, notamment, sont sublimes. Certainement l'un des plus beaux mangas qui m'ait été donné de lire.
Dommage que le reste ne suive pas. Amis de la finesse et de la subtilité, au revoir. Green Blood, c'est aussi du pathos en veux-tu en voilà, un certain nombre de personnages d'un angélisme inable, un héros taciturne/torturé/badass (qui pète la classe, je dois bien le reconnaître), et des bad guys très très forts et/ou très très méchants.
Le côté over-the-top, ça e parfois, ça dépend où. Dans les scènes d'action, par exemple, ça me dérange pas, c'est même plutôt rigolo. Par contre, un peu de guimauve en moins aurait été préférable. On peut aussi déplorer une seconde partie en demi-teinte (davantage typée western conventionnel), et un épilogue qui se veut certainement émouvant mais qui tombe un peu comme un cheveu sur la soupe.
Malgré cela Green Blood demeure un régal pour les yeux, ainsi qu'une lecture globalement sympathique, malgré ses quelques défauts un peu plombants.