C'est assez étrange qu'une adaptation dée l'oeuvre d'origine par ses qualités d'une telle mesure que cette oeuvre devient oubliée, et c'est pourtant le cas de Ghost in the Shell. Dès les premières pages, les thèmes sont déjà là, et l'intrigue globale est bien reprise dans le film de Mamoru Oshii. Sauf que rapidement, les différences apparaissent : le major est beaucoup plus expressif et comique, les situations plus rocambolesques, le scénario plus obtus, Shirow aimant bien nous lâcher des pavés de texte ou des appendices complices. Et si c'est tolérable et même charmant dans le premier tome, le deuxième Man-Machine interface, part vraiment en cacahuète. De la même lanière que Matrix s'était inspiré de Ghost in the Shell, Man-Machine Interface reproduit les mêmes erreurs que les suites de Matrix en essayant de poursuivre une histoire qui ne nécessitait aucune suite. Dessin en 3D douteux, scénario encore plus compliqué et verbeux n'ayant que très peu de lien avec le premier tome, sexualisation encore plus forcée du major... Tout porte à croire que Shirow voulait conclure son histoire plutôt que de laisser une fin ouverte. Dommage !