Prison Break

Il faut le dire, le tome précédent du run Aaron/Dillon était un vrai chef-d'oeuvre. Ainsi, il était naturellement presque impossible de parvenir à faire mieux, voir moins largement à l'égaler. Et bien entendu, ce quatrième volet des aventures du Punisher version Aaron n'est pas du même niveau. En même temps, c'était couru d'avance.

Mais attention, le duo est toujours aussi bon. Ils savent ce qu'ils font, et ils le font bien. Mieux, même : ils le font de la meilleure des manières. Rares ont été ceux à égaler cette qualité constante et remarquable. Mais attention, ne me faîtes pas dire ce que je n'ai pas dit : Aaron n'est pas aussi révolutionnaire et novateur que l'était le génial Garth Ennis.

L'arc développé ici est quand même de qualité : un Punisher désabusé qui doit faire face à une armée de prisonniers. Sur le papier, c'était top. Mais petit à petit, on remarque clairement que le but n'est pas de montrer Frank tous les démolir les uns après les autres. Non, Aaron nous emmène dans les méandres même de l'esprit de Castle, livrant une vision beaucoup plus psychologique et profonde que le Punisher ait jamais connu.

En soit, cela pourra décevoir. Perso, j'ai vraiment adoré. Un tome qui est principalement tourné vers le é, laissant le présent de côté de manière intelligente. Les flashbacks ajoutent réellement, et sont très bien narrés. L'écriture est toujours aussi bonne, cela ne change pas, tout comme les dessins, l'encrage, les couleurs ou encore la "mise en scène".

La fin annonce des sommets pour la conclusion de la mission, et de la vie de Frank Castle. Un ultime volet qui s'annonce à la fois épique et ionnant, émouvant et saisissant. L'avenir vous dira s'il l'est réellement.