Biomega se divise en 2 parties narratives bien distinctes : il y a d'abord les 4 premiers tomes et ensuite les 2 derniers, j'y reviendrai plus tard.
Au début, rien d'étrange à signaler, du bon Nihei, bien rythmé, bien dessiné, bref du lourd. Quoique, ce qui m'a semblé vraiment étonnant c'est que pour la première fois de ma vie je comprends une histoire de Tsutomu Nihei ! Oui les amis ! On comprend quelque chose dans Biomega ! L'intrigue et les enjeux sont assez explicites, l'auteur les met très intelligemment en place, on comprend vite qui est qui et qui doit faire quoi. D'ailleurs l'histoire en elle même (dans cette première partie) est un vrai régal. D'un autre coté, Nihei prouve encore une fois que son style est maître course. C'est à la fois une bonne leçon de mise en scène (les scènes d'actions sont juste waouw, c'est net précis et violent à la fois) et un artbook pour petits et grands, pour peu qu'ils aiment le cyberpunk gothique. Y a vraiment un charme qui se dégage de ce manga, ça se ressent beaucoup par l'esthétique globale et les chara design.
Ensuite, on arrive à la fin du tome 4, c'est la chute libre. Le dessin change radicalement de style, beaucoup moins détaillé, plus simple et rapide, un peu "rond" à la manière de Sidonia (que j'ai survolé seulement, mettez une planche de celui ci et une planche de Biomega cote à cote, jeu des 7 erreurs). L'histoire part en couilles, on comprend plus rien, des personnages disparaissent et ne reviennent jamais, des ellipses par ci par là, y a un flou constant qui rode pendant les 2 derniers tomes j'arrive pas à situer quoi que ce soit de l'intrigue bref c'est le chaos total. Ça reste de bonne facture mais on est très très loin du matériau de base.
Comment expliquer ce résultat ? 6 volumes qui s'étalent de 2004 à 2009, c'est pas beaucoup, faut croire que l'auteur se fatiguait un peu et que ses nouvelles idées ont trop influencée son manga encore en cours (Sidonia encore une fois en est la preuve, les 2 vont de pair).
J'en garde quand même un grand souvenir, ne serait ce que pour la violence des premiers tomes.