La transition vers un nouvel univers

er un peu Franquin, ce n'est pas facile. Ça doit même carrément foutre la pression. Si vous avez lu "Dans l'atelier de Fournier" vous saurez que Franquin fut le maître du jeune Fournier pendant quelques temps, d'ailleurs il corrigeait souvent ses planches, son encrage.

Et il faut avouer que graphiquement, même si l'on ne retrouve pas l'aisance et la maîtrise du grand maître, le jeunot s'en sort très honorablement. Soulignons aussi une collaboration sympathique, puisque Franquin a accepté de dessiner le Marsupilami. Si le dessin reste plaisant, le découpage est par contre parfois assez mal pensé. il y a de bonnes scènes d'action, mais certaines sont assez mal traîtées et l'on devine plus qu'on ne comprend ce qui se e. Comme me disait mon prof : si tu veux montrer quelque chose, montre le. Ça peut paraître stupide, mais ça s'applique très bien à cet album où il manque parfois des informations visuelles pour la fluidité de la narration.

L'histoire est également assez décevante. Il y a un petit côté franchouillard (les tontons flingueurs et cie) dans le ton qui est parfois assez étrange. Le scénario est inutilement alambiqué, d'ailleurs on ne comprend pas toujours les décisions des personnages. Enfin, les résolutions sont vraiment faciles, plus que chez Franquin. Les deux courtes histoires qui clôturent l'album sont pires dans le domaine. L'on constatera aussi un ton très bon enfant comme aux débuts de Franquin.

Bref, "Le faiseur d'or" n'est pas génial à cause d'une histoire et d'un découpage peu convainquants ; en revanche, le graphisme est assez bien léché, sans doute grâce à la supervision officieuse de Franquin.
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le 28 sept. 2013

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Fatpooper

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