Le Stornoway est é de l'autre côté de la "porte". Pour ceux qui en douteraient, il suffit de lever les yeux : deux soleils le jour, trois lunes la nuit. Ils voguent dans un monde aquatique ensoleillé. Une île à tribord, ils débarquent. Jules Verne n'est pas loin. Il y a du Phileas Fog ou du professeur Otto Lidenbrock dans sir Henry Adamson. Le même flegme, l'assurance, l'orgueilleuse certitude d'appartenir au meilleur des mondes, celui des gentlemen. Pourtant, l'inspiration de Pierre Veys est bien contemporaine. Adamson ne compte pas seulement sur son intelligence ou sur la débrouillardise de son second pour le tirer d'affaire, l'équipage est surarmé. Bien lui en a pris, puisque la première rencontre est hostile. Une nuée d'araignées cauchemardesques se rue sur les marins. Les armes automatiques peinent à les contenir. Ils rembarquent. Las, les monstres tombent du ciel, d'autres marchent sur les eaux. La situation est désespérée... Stokolm intervient et les calcine au lance-flammes. Oubliez les rencontres sportives entre anciens d'Oxford ou de Cambridge, les références sont plus violentes, à chercher dans Half-Life ou Starship Troopers. Le médecin du bord balaye les dernières illusions, les araignées ont éradiqué de l'ile toute forme de vie concurrente. Elles sommeillaient, comme enkystées dans le sable, dans l'attente de nouvelles proies. Bienvenue !
Un mot sur le dessin de Carlos Puerta, toujours excellent dans les vues aériennes, les tempêtes et les boules de feu.
2020
Une fumée au large ! Vivement le tome 3.