We Are Not Your Kind
6.7
We Are Not Your Kind

Album de Slipknot (2019)

You've killed the saint in me !

1999, Des Moines, Iowa : Une bande de neuf tarés masqués en combinaisons rouges sortait alors un album qui allait marquer toute une génération de jeunes métalleux en quête d'identité et de renouveau musical. Mais voilà, depuis cette époque, l'eau a coulé sous les ponts : Le bassiste Paul Gray a é l'arme à gauche suite à une overdose (RIP), le mirifique batteur Joey Jordison s'est fait viré du groupe, ainsi que le percussionniste Chris Fehn - Alias Pornocchio - et Slipknot est aujourd'hui une grosse machine bien huilée, à travers un très large merchandising et des prestations scéniques spectaculaires. Les singles de l'album ont été soigneusement lâchés au compte goutte les mois précédents sa sortie. Les vues se cumulaient par dizaines de millions, l’effervescence des fans était grande. Alors Slipknot qui sort un album en 2019, que faut-il en espérer ?

J'ai aujourd'hui 23 ans, et je suis tombé dans la marmite Slipknot quand j'étais petit comme on dit, à 14 ans. C'est donc évidement avec un peu plus de recul que je découvre We Are Not Your Kind. Pour tout vous dire, je n'attendais pas grand chose d'un nouvel album de Slipknot, qui plus est avec le départ des membres précédemment cités. Là où All Hope Is Gone était un anti Vol.3 dans la démarche et .5 : The Gray Chapter manquait d'une direction artistique claire, je dois avouer que We Are Not Your Kind surprend.

Il surprend car on y trouve pour la première fois une évolution prog, tout du moins des morceaux plus longs avec un travail sur les ambiances ("Critical Darling","Orphan","My Pain","Not Long For This World"), ce qu'on avait rarement vu ("Iowa","Scissors"), des interludes bien sentis qui viennent casser le rythme ("Death Because of Death","What's Next") et un coté indus ("Spiders") qu'on pourrait croire sorti d'un album de Marilyn Manson si on faisait abstraction du chant. Le tout est varié avec des refrains mélodiques, un chant puissant, comme le prouve LA grosse poutre de l'album : "Unsainted". On a aussi le droit à une semi-balade ("Liar's Funeral"), "Birth of The Cruel" me rappelle vaguement "Prosthetics" avec les percussions en intro. Je trouve juste "My Pain" et "Red Flag" un peu en dessous, pas que ce soit de mauvais morceaux, mais je les trouve moins marquants et... c'est tout. Je note aussi que le nouveau batteur n'a pas volé sa place !

Donc artistiquement parlant, l'album se tient de bout en bout, avec une vraie démarche, ce qui faisait la faiblesse des deux derniers albums pour moi. Le groupe a su rafraichir la formule en innovant et en expérimentant tout en gardant l'essence de leur succès : Des morceaux directs, puissants et accrocheurs. Here we go again Motherfucker !

8
Écrit par

Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur.

Créée

le 11 août 2019

Critique lue 657 fois

5 j'aime

5 commentaires

Procyonidor

Écrit par

Critique lue 657 fois

5
5

D'autres avis sur We Are Not Your Kind

We're definitely not your kind

Slipknot apparaît pour beaucoup comme un groupe pouvant facilement servir d'exutoire, les 9 étant de fiers fabricants de headbangers depuis leurs débuts, avec en prime un style visuel unique et...

le 11 août 2019

9 j'aime

14

Un album dark et mélodique

We are not your kind est le sixième album de Slipknot, formation métal américaine de Des Moines. L'album succède à The grey chapter sorti en 2014. Plusieurs genres musicaux pour une approche...

le 11 sept. 2019

7 j'aime

Burn, burn, burn

Je suis déçu. Je voulais l'aimer cet album de Slipknot, et je suis quand même déçu. Le single Unsainted m'avait un peu refroidi malgré quelques bons ages, il manque un truc. Il manque juste un...

le 17 août 2019

6 j'aime

1

Du même critique

Master of Puppets
10

Mémorable

La perfection. Voilà ce qu'est Master Of Puppets, pas qu' au niveau métal mais dans la musique en général. Il est techniquement tres bien fondé et travaillé. Impressionant d'arrivé à ce niveau juste...

le 30 mars 2012

10 j'aime

2

Critique de Peace Sells… but Who’s Buying? par Procyonidor

Après l'anarchique Killing Is My Business... où Mustaine était obstiné par la soif de vengeance des four Horsemen (Ne l'est t'il pas encore sur cet album d'ailleurs ?), C'est une galette bien plus...

le 1 mars 2014

8 j'aime

Korn ou les patrons du Néo.

Après l'album éponyme et un second plus brouillon, propulsant le groupe au rang de rock star, Korn constatait à l'époque une flopée de groupes en train de suivre leur mouvance. Mais il leur manquait...

le 29 mars 2012

7 j'aime