The Smile Sessions, ce sont les Beach Boys de Brian Wilson qui vont à la messe chanter (irablement) les prières destinées aux Anges, quelque part tout là-haut dans le ciel et dans pas moins de quatre-cinq studios différents.
Projet bien évidemment insortable, la folie du Maître d'oeuvre (Workshop porte bien son nom) se chargeant de prendre le dessus, The Smile Sessions est le puzzle assemblé qu'on attendait plus depuis quatre décennies car bien de l'encre a coulé depuis. Non pas que l'on s'ennuie ferme malgré la beauté folle de certaines mélodies (Surf's Up, Vega-Tables, Good Vibrations sont des grands titres), mais a-t-on encore envie d'écouter les Beach Boys aujourd'hui ? Car Kokomo est é par là, parceque Pet Sounds a été moultes fois écouté en mono et stereo et parceque, c'est dur à dire, mais on est pas allés plus loin que la paire Sunflower et Surf's Up.
On accueille alors The Smile Sessions, un tantinet ressemblant à Pet Sounds (Wind Chimes et tant d'autres auraient pu y figurer et former une sorte d'album de dream pop ultime), avec trop de retard, si bien que l'écoute exigeante, complexe, indéfinissable, ressemble plus à une impressionnante messe sonore (Love to say Dada, au-secour!), un miroir de toutes les peurs et inquietudes de Brian Wilson (The Elements: Fire entre autres) qu'à un classique qu'on ressortirait pour prendre le pou de l'époque ou par pur plaisir. Au rayon des écoutes exigeantes, on peut aller chercher du côté des Mothers of Invention.