Si « The Red Shoes » peut apparaître comme la synthèse des précédentes recherches musicales et sonores de Kate Bush, il est loin d’être son meilleur album.
Pour la première fois, de nombreuses chansons sonnent "banales". Malgré le soin apporté par l’artiste. Malgré la présence de nombreux invités de prestige, tels Gary Brooker (le pianiste et compositeur de Procol Harum), Eric Clapton, Jeff Beck ou Prince.
« Rubberband Girl » est le single de Kate Bush le plus punchy depuis fort longtemps. Tout aussi irrésistible est « Eat the music », chanson particulièrement sensuelle, où la voix lyrique de Kate Bush se promène allègrement sur des rythmes caribéens. Michael Kamen arrange de belle manière une section de cordes pour accompagner le plus beau single de l’album, le piano-voix « Moments of pleasure ».
En revanche, sans doute est-ce une question de goût, je reste complètement insensible aux 3 titres funky de l’album « Big Stripey Lie », « Why should I love you ? » marqué par les arrangements de Prince, et « Constellation of the heart ».
Au final, cet album si décrié à sa sortie, y compris par les fans, reste un objet ambitieux mais confus, provoquant par sa diversité et son imprévisibilité, autant d'iration que de colère.